lundi 17 février 2014

Les noyés

tu es la politesse
du manque et de l'absence
la fille en sueur et rires
qui m'a appris la vie
plus qu'aucune autre vie
tu es le lotus d'eau
qui disparut dans l'onde
sous ma main criminelle

la fille en sueur et joie
que tu fus autrefois
je l'ai aimée pourquoi
tu étais déjà loin
au delà de nous-deux
par delà le néant
d'où résonnait ma peur
de te perdre en coulisses

les nuits de tes yeux noirs
je les ai traversées
en défiant la méfiance
les jours de tes yeux clairs
je les traverserai
dans tes bras ma beauté
maintenant qu'il est temps
de danser de chanter

puis revenant d'où sais-je
tel un regard connu
mais sans âme en miroir
tu te livrais à moi
et libérais mes doutes
et battais des sourcils
faisant battre mon coeur
désarçonnant mes sens

grâce à ta pure odeur
et ta voix orgueilleuse
le monde où j'étouffais
secoua ses morsures
amour tu étais là
de nouveau à jamais
et le manque et l'absence
dans les fosses communes

les nuits de tes yeux noirs
je les ai traversées
en défiant la méfiance
les jours de tes yeux clairs
je les traverserai
dans tes bras ma beauté
maintenant qu'il est temps
de danser de chanter

saluons l'ironie
du manque et de l'oubli
il est temps de combler
le vide de l'absence
abreuvons-nous de nous
et moquons-nous des larmes
sur le thème inlassable
de nos vies éphémères

les nuits de tes yeux noirs
je les ai traversées
en défiant la méfiance
les jours de tes yeux clairs
je les traverserai
dans tes bras ma beauté
maintenant qu'il est temps
de danser de chanter

peu importe ta mort
l'instant présent nous lie
comme l'eau au noyé
la conscience au remord
et j'en suis dépourvu
corps sanglé à un lit
seul avec toi dans mon
asile d'amour fou



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